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Guide pour les professionnels de la santé œuvrant auprès des familles immigrantes et réfugiées

L’obésité chez les enfants et les adolescents immigrants

Faits saillants

  • En général, l’immigration peut accroître le risque d’obésité, particulièrement dans les familles qui sont dans une situation socioéconomique précaire. Plus la famille est installée au pays depuis longtemps, plus le risque est élevé.
  • Les facteurs sociaux, économiques et culturels, y compris l’acculturation alimentaire, peuvent influer sur le risque d’embonpoint et d’obésité chez les jeunes nouveaux arrivants au Canada.
  • Certaines populations ethniques sont plus vulnérables aux conséquences médicales de l’obésité que d’autres qui ont le même indice de masse corporelle (IMC) ou dont l’indice est plus bas.
  • Les courbes de croissance de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) adaptées à l’âge et au sexe sont les meilleurs outils pour surveiller la croissance avant de dépister l’embonpoint et l’obésité chez les enfants, y compris les jeunes nouveaux arrivants au Canada.
  • Dans le cadre des soins habituels, les cliniciens devraient donner des conseils aux patients sur la prévention de l’obésité en maintenant un régime sain, en faisant de l’activité physique régulièrement, en passant moins de temps devant des écrans et en adoptant de bonnes habitudes de sommeil.
  • Il faudra mener plus de recherches pour appuyer des recommandations fondées sur des données probantes en vue de prévenir l’obésité, ainsi que d’intervenir et de la traiter si elle se manifeste, particulièrement chez les enfants immigrants et réfugiés.

Introduction

L’obésité juvénile est une crise de santé publique non résolue en croissance dans le monde. Au Canada, la prévalence d’obésité chez les enfants a considérablement augmenté depuis quelques décennies.1 De nos jours, environ un enfant canadien sur trois fait de l’embonpoint ou est obèse, par rapport à un enfant sur quatre en 1978-1979.2 Selon la définition de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les enfants d’âge scolaire et les adolescents de cinq à 19 ans font de l’embonpoint lorsque leur poids se situe à un écart-type au-dessus de l’indice de masse corporelle (IMC) par rapport à leur âge et à leur sexe (68e percentile), et ils sont obèses si leur poids se situe à deux écarts-types au-dessus de l’IMC par rapport à leur âge et à leur sexe (95e percentile).3 Les courbes de croissances de l’enfant établies par l’OMS présentent aussi des mesures pour l’embonpoint et l’obésité chez les nourrissons et les enfants de 0 à cinq ans. Au Canada, la Société canadienne d’endocrinologie et de métabolisme recommande de poser un diagnostic d’embonpoint chez un enfant ou un adolescent de plus de deux ans si son IMC correspond au moins au 85e percentile, mais est inférieur au 95e percentile par rapport à son âge et à son sexe, d’obésité si son IMC correspond au moins au 95e percentile et d'obésité extrême si son IMC se situe à au moins 120 % du 95e percentile.

La moyenne canadienne d’enfants et d’adolescents qui font de l’embonpoint est de 28,9 %, et la prévalence d’obésité, de 13,1 % (dernière Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes en 2013-2014).4 Les taux varient considérablement selon les provinces, comme on le voit ci-dessous (figure 1). Les tendances nationales sont plutôt semblables aux taux internationaux, mais dans une moindre mesure. En effet, la prévalence d’obésité juvénile est de 16,9 % aux États-Unis5, et de 20 % au Royaume-Uni.6

Figure 1. Prévalence de l’embonpoint et de l’obésité par région sanitaire locale (jeunes de 12 à 17 ans)

Source : Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes 2013-2014. www.canada.ca/fr/sante-publique/services/rapports-publications/promotion-sante-prevention-maladies-chroniques-canada-recherche-politiques-pratiques/vol-36-no-9-2016/tendances-matiere-embonpoint-obesite-chez-enfants-canada.html

Les facteurs de risque d’obésité

Plusieurs facteurs de risque ont des retombées sur l’apparition de l’obésité juvénile, dont l’IMC élevé de la mère, une prise de poids excessive de la mère pendant la grossesse, un diabète gestationnel, l’exposition au tabac in utero, un poids élevé à la naissance et une prise de poids rapide du nourrisson, la décision de ne pas allaiter ou d’allaiter très peu, l’introduction très précoce des aliments solides, les modes d’alimentation et le régime alimentaire, une mauvaise relation entre la mère et son nourrisson, le manque de sommeil du nourrisson et une situation socioéconomique précaire.7-14

Selon de nouvelles études, il y aurait une association entre la prise d’antibiotiques pendant la petite enfance et le risque d’obésité. Les effets de ces traitements sur le microbiote pourraient influer sur la prise de poids. L’importance clinique de la prescription d’antibiotiques et les mesures pour modifier cette pratique demeurent toutefois incertaines pour l’instant.15

Les facteurs de risque d’obésité propres aux enfants et aux adolescents immigrants

Plusieurs facteurs de risque semblent prédisposer les jeunes nouveaux arrivants au Canada à l’embonpoint et à l’obésité :

  • L’immigration elle-même16
  • La durée de résidence dans le pays hôte17
  • Le degré d’acculturation au mode de vie occidental ou d’adoption de ce mode de vie18,19
  • Les prédispositions génétiques20,21
  • L’ethnie22
  • Les normes culturelles23
  • La situation socioéconomique24
  •  L’insécurité alimentaire25,26

Des facteurs comme l’ethnie et la situation socioéconomique influent également sur l’augmentation du risque d’embonpoint et d’obésité au fil du temps.27

L’acculturation et la période écoulée depuis l’immigration

Dans l’ensemble, les enfants immigrants de première génération semblent moins vulnérables à l’obésité que les enfants nés dans le pays hôte.28 Cependant, le risque d’obésité semble augmenter avec l’acculturation18-20 et la période écoulée depuis l’immigration.17 Il peut être important que les dispensateurs de soins insistent rapidement sur la prévention et la détection de l’obésité. Le biculturalisme (être engagé à la fois dans la culture d’origine et la nouvelle société) semble avoir un effet protecteur contre l’obésité par rapport à l’acculturation complète dans la nouvelle culture.30

La prédisposition génétique

Le caractère héréditaire de l’obésité varie considérablement entre les individus (cette variation peut atteindre les 20 % à 30 %) et peut influer sur l’hypothalamus et ses molécules de signalisation, qui jouent un rôle central dans la coordination de l’équilibre énergétique et de l’homéostasie. On pense que la plupart de ces facteurs sont responsables de l’obésité seulement lorsque les conditions environnementales sont propices. Dans un environnement adipogénique, l’épigénétique peut contribuer à l’obésité.31

L’ethnie

Certaines populations, y compris les peuples asiatiques, indiens d’Asie, afro-américains, autochtones et mexicains, sont plus vulnérables à l’obésité.32-35 Même s’ils ont le même indice de masse corporelle (IMC) ou si leur indice est plus faible, certaines personnes sont plus exposées aux complications médicales lorsqu’elles sont obèses.36

Les normes culturelles

Les normes culturelles du pays d’origine de l’enfant peuvent influer sur le risque d’obésité après l’immigration.23 Par exemple, en Afrique subsaharienne, en Amérique du Sud et dans les Antilles, une forte corpulence est souvent considérée comme une marque de statut social, de santé et de succès, tandis que la minceur est souvent associée à la pauvreté et à la mauvaise santé.37 La consommation d’aliments frits et de boissons gazeuses est parfois considérée comme une marque d’affluence, tandis qu’un régime de légumes et de fruits est perçu comme moins savoureux. Certains aspects du régime alimentaire américain (riche en gras et en glucides) se propagent partout dans le monde, ce qui explique partiellement la pandémie d’obésité qui existe même dans les pays en développement.38

La situation socioéconomique

Dans les pays en développement, l’embonpoint et l’obésité s’associent clairement à une situation socioéconomique (SSÉ) précaire.30 Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer ce phénomène :24, 26

  • En raison de l’absence de moyens financiers, de moyens de transport et d’horaires de travail irréguliers, il se peut que l’enfant n’ait pas tellement la possibilité de participer à des activités parascolaires et que sa famille ne puisse pas vraiment participer à des activités communautaires, avoir accès à des aliments nutritifs ou pouvoir préparer de tels aliments.
  • Les enfants qui habitent dans une communauté à faible revenu sont plus susceptibles d’avoir un accès limité à des aliments sains, à des terrains de jeu extérieurs sécuritaires ou à des installations de loisirs. Ils peuvent passer plus de temps à être sédentaires à l’intérieur, à regarder la télévision ou à jouer à des jeux vidéo.
  • Les aliments riches en calories et faibles en valeur nutritive (y compris la malbouffe) sont souvent moins coûteux que les choix plus sains. Les familles de nouveaux immigrants vivent souvent dans des déserts alimentaires, où ils ont peu accès à des aliments sains à prix raisonnable.

Au début de leur processus d’intégration, les familles immigrantes sont plus susceptibles de connaître la pauvreté que les Canadiens de naissance.40 Le risque d’embonpoint et d’obésité augmente au fil du temps chez les enfants récemment arrivés au Canada, dont la SSÉ est précaire et qui arrivent d’un pays à faible revenu.41 Cette relation semble provenir de l’insécurité alimentaire qu’a vécue la famille par le passé.25,29 et de son degré d’acculturation aux nouvelles normes dans un contexte socioéconomique précaire.41 Les enfants réfugiés sont particulièrement vulnérables, parce qu’ils risquent davantage de vivre dans la pauvreté.

L’insécurité alimentaire

L’importance des privations qu’ont connues les parents dans leur pays d’origine,41 notamment l’insécurité alimentaire, est un facteur de risque d’obésité chez leurs enfants.25,26 Cette expérience de l’insécurité alimentaire, associée aux normes culturelles antérieures à l’immigration, peut contribuer à faire croire qu’un poids élevé est corrélé à une bonne santé.

Le dépistage et l’évaluation de l’obésité

Les jeunes nouveaux arrivants au Canada devraient subir le même dépistage de l’embonpoint ou de l’obésité que les enfants d’origine canadienne : en utilisant les percentiles d’IMC chez les enfants de deux ans et plus et les percentiles du rapport poids-taille chez les enfants plus jeunes.29

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié des indicateurs de croissance standards en 2010, les courbes de croissance étant fondées sur des enfants provenant de six pays (les États-Unis, la Norvège, le Brésil, l’Inde, le Ghana et Oman) afin de présenter un reflet optimal de la population mondiale. Cependant, les populations d’Asie et du sud-ouest du Pacifique n’y étaient pas représentées. Puisqu’un fort pourcentage d’immigrants au Canada proviennent d’Asie, les praticiens préféreront peut-être examiner la régularité de la courbe de croissance plutôt que d’établir des tendances de vulnérabilité. Ils peuvent consulter les courbes de croissance complémentaires du Groupe canadien d’endocrinologie pédiatrique pour obtenir un point de vue plus harmonieux des percentiles de croissance chez les enfants de deux à 19 ans.43

Même si l’IMC est une mesure fiable et facile à utiliser en première ligne, elle ne tient pas nécessairement bien compte de la graisse corporelle, particulièrement dans certaines ethnies. En effet, il existe des seuils d’IMC et de tour de taille pour les adultes, mais pas pour les enfants.44,45 Au moment d’interpréter l’IMC, il faut se rappeler que certaines populations ethniques ont tendance à présenter des complications médicales à un IMC plus faible que les personnes de race blanche.34

Les valeurs seuils et l’utilité clinique du tour de taille ne sont pas bien établies chez les enfants. Cette mesure n’est donc pas recommandée systématiquement en première ligne pour l’instant.

Le dépistage du diabète, de l’hypertension et de l’hypercholestérolémie

Les publications ne proposent pas de recommandations fondées sur des données probantes destinées expressément au dépistage métabolique chez les enfants immigrants et réfugiés. Cependant, il existe des lignes directrices canadiennes (en anglais)45 et américaines46,47 sur le sujet, qui peuvent constituer une référence utile lors du dépistage des enfants récemment arrivés au Canada.

Le lipidogramme : Un enfant qui fait de l’embonpoint ou qui est obèse devrait subir un dépistage à dix ans ou plus.46 S’il présente d’autres facteurs de risque, tels que des maladies cardiovasculaires ou une dyslipidémie familiales, le dépistage devrait être effectué lorsqu’il est plus jeune et repris périodiquement.

L’hypertension : Tous les enfants devraient faire vérifier leur tension artérielle une fois l’an, dès l’âge de trois ans. Il existe des seuils diagnostiques d’hypertension, en anglais. Si le problème d’hypertension est confirmé, il faut procéder à des examens et à une prise en charge convenables.

Le diabète de type 2 : En 2018, l’Association canadienne du diabète a recommandé un dépistage tous les deux ans au moyen d’un mélange d’A1C et de la glycémie plasmatique à jeun chez les enfants et les adolescents qui présentent l’un ou l’autre des éléments suivants :48

  1. Au moins trois facteurs de risque chez les enfants non pubères à compter de l’âge de huit ans ou au moins deux facteurs de risque chez les enfants pubères. Ces facteurs de risque s’établissent comme suit :
    • Obésité (IMC ≥95e percentile selon l’âge et le sexe)
    • Membre d’un groupe ethnique à plus haut risque (p. ex., origine africaine, asiatique, autochtone, hispanique ou sud-asiatique)
    • Membre de la parenté du premier degré atteint de diabète de type 2 ou exposition à l’hyperglycémie in utero
    • Signes ou symptômes d’insulinorésistance (y compris l’acanthosis nigricans, l’hypertension, la dyslipidémie, la stéatose hépatique non alcoolique [ALT plus de trois fois la limite supérieure de la normale ou stéatose hépatique à l’échographie],)
  1. Syndrome des ovaires polykystiques
  2. Anomalie de la glycémie à jeun ou de la tolérance au glucose
  3. Utilisation d’antipsychotiques atypiques

De l’information plus détaillée sur ces tests est offerte dans les Lignes directrices canadiennes sur la prise en charge et la prévention de l’obésité.49 Il n’y a pas de test de dépistage ciblé pour les enfants immigrants et réfugiés.

Le dépistage des troubles de santé mentale

L’embonpoint ou l’obésité peut nuire à la santé mentale et au bien-être d’un enfant ou d’un adolescent et avoir un effet sur sa vie familiale. Une mauvaise estime de soi, l’intimidation, l’insomnie, les troubles de comportement et la dépression ne sont que quelques-uns des exemples fréquents des conséquences possibles de l’obésité. Les immigrants affrontent souvent des obstacles aux soins ambulatoires en santé publique en raison de l’opprobre plus important que soulèvent les troubles de santé mentale dans la population immigrante.49 Les dispensateurs de soins doivent donc être à l’affût de ces effets, s’en informer auprès de leurs jeunes patients et les orienter, eux et leur famille, vers des services de soutien, au besoin. Plus d’information sur la promotion de la santé mentale chez les enfants et les adolescents immigrants et réfugiés figure dans le présent site Web.

La prévention de l’obésité

Les mesures de dépistage et de prévention de l’obésité sont les seuls moyens de réussir le traitement de l’obésité. Les mesures de prévention de l’obésité ne sont pas bien déterminées chez les jeunes immigrants. Les recommandations sont les mêmes que chez les enfants nés au Canada et sont axées sur trois interventions visant l’adoption de saines habitudes de vie : améliorer le régime alimentaire, accroître l’activité physique et promouvoir le sommeil. Ce sont également les éléments fondamentaux du traitement de l’obésité (voir la rubrique intitulée « Le traitement de l’obésité »).

Les mesures de prévention doivent être adoptées tôt dans la vie. L’obésité du nourrisson est un facteur de risque important d’embonpoint et d’obésité à l’adolescence et à l’âge adulte. Une analyse rétrospective a révélé que la prise de poids la plus rapide a lieu entre l’âge de deux et six ans et que 90 % des enfants de trois ans font de l’embonpoint ou sont obèses à l’adolescence.50 Les effets de l’obésité sur l’espérance de vie (moins de dix ans) incitent à promouvoir de solides stratégies de prévention.51

Les interventions en amont, comme des services de garde dès la petite enfance et l’éducation, sont essentielles pour prévenir l’obésité. Il faut connaître les croyances et les pratiques des personnes qui s’occupent de l’enfant à l’égard de l’alimentation. Lorsque plusieurs personnes s’occupent de lui, les parents doivent transmettre un message uniforme au sujet de l’alimentation et des saines habitudes de vie. Cette approche centrée sur l’enfant doit s’ancrer dans une approche en population de plus grande envergure en amont, qui consiste à transmettre un message fondé sur des stratégies probantes à la fois claires, publiques et uniformes aux personnes qui s’occupent d’enfants dans tous les milieux (parents, éducateurs en milieu de garde, enseignants, etc.).13

Parmi les exemples d’interventions gouvernementales en population, soulignons l’interdiction de vendre des boissons énergisantes aux enfants et aux adolescents, les limites imposées à la publicité sur la malbouffe, l’obligation d’indiquer le nombre de calories des menus, la taxation des produits sucrés et la promotion de l’activité physique au primaire.52 Les parents peuvent également être d’excellents exemples pour leurs enfants et leur donner de saines habitudes de vie.53

L’amélioration du régime alimentaire

Les efforts pour améliorer la qualité et la quantité de la consommation alimentaire de la famille de nouveaux arrivants peuvent se fonder sur le Guide alimentaire canadien, qui est offert en plusieurs langues et qui suggère de nombreux aliments « ethniques ». Envisagez de suggérer aux jeunes nouveaux arrivants des modifications nutritionnelles qui respectent leurs coutumes d’alimentation traditionnelles. Dans certains cas, les compétences de diététistes et d’interprètes peuvent être utiles.

Parmi les recommandations plus précises, soulignons :54,55

  • l’allaitement exclusif jusqu’à six mois et la poursuite de l’allaitement, accompagné d’aliments complémentaires, jusqu’à au moins deux ans.
  • l’introduction d’aliments complémentaires riches en fer vers l’âge de quatre à six mois.
  • après six mois :
    • continuer d’allaiter.
    • limiter la consommation de préparations lactées ou de lait à un volume de 450 mL à 600 mL (15 oz à 20 oz) par jour.
    • limiter les quantités de jus à 120 mL (4 oz) par jour, et toujours préférer l’eau au jus.
    • limiter la quantité de sel et de sucre dans les aliments (le sucre ajouté devrait représenter moins de 10 % des calories totales).
    • servir des aliments préparés à la maison et limiter la consommation d’aliments de restauration rapide.
    • respecter les variations normales de l’appétit et éviter de forcer l’enfant à finir son assiette.
    • proposer une portion adaptée à l’âge.
    • ne pas utiliser les aliments comme punition ou récompense.
  • manger ensemble, avec la famille et les amis.
  • éviter de manger devant la télévision.

Les professionnels de la santé peuvent également utiliser L’assiette santé et la pyramide santé de l’école de santé publique de Harvard (offertes en plus de 30 langues) comme outil supplémentaire pour orienter les patients et les aider à adopter des habitudes d’alimentation plus saines.

L’activité physique

La Société canadienne de pédiatrie (SCP) a publié un document de principes sur des stratégies adaptées à l’âge pour favoriser l’activité physique et réduire les comportements sédentaires (particulièrement le temps passé devant un écran) chez les enfants et les adolescents.56 Les recommandations de la SCP sur l’activité physique respectent les directives de l’OMS selon lesquelles les enfants de cinq à 17 ans doivent faire au moins 60 minutes d’activité physique d’intensité modérée à vigoureuse par jour.3 Lorsqu’on examine le lien entre l’activité physique d’intensité modérée à vigoureuse et la santé, aucune donnée probante ne fait ressortir de variations selon les ethnies.57 Il est bon d’encourager les immigrants à participer en famille à des activités communautaires ou culturelles (p. ex., la danse traditionnelle) ou à des activités sportives qui sont populaires partout dans le monde (p. ex., le soccer). Il faut également encourager les activités qui donnent droit à un crédit d’impôt.

Le sommeil

De bonnes habitudes de sommeil peuvent contribuer à ce que les autres habitudes, telles que l’heure des repas, deviennent plus prévisibles et régulières. Des enfants et des adolescents bien reposés auront plus d’énergie positive à consacrer à l’activité physique. Des heures de sommeil réduites pendant la petite enfance et l’enfance s’associent à un risque d’obésité plus élevé.58 Les choix alimentaires sont souvent influencés par le manque de sommeil et d’habitudes quotidiennes saines.59 La réduction du temps d’écran a également des effets sur les modes de sommeil, la quantité d’activité physique et, au bout du compte, l’embonpoint et l’obésité. La Société canadienne de pédiatrie propose des directives sur le temps d’écran chez les jeunes enfants.59

Ce que les professionnels de la santé peuvent faire

Demandez aux parents leurs points de vue sur les aliments, l’alimentation et le poids, afin de mieux comprendre les croyances de la famille et de contribuer à négocier un plan de prévention ou de traitement. Par exemple :

  • Informez-vous des antécédents familiaux. Dans bien des cultures, l’obésité n’est pas considérée comme une maladie. Si les privations sont la norme dans leur pays d’origine, les parents peuvent maintenir des pratiques qui favorisent la prise de poids.25
  • Évaluez les connaissances et les croyances des parents au sujet de la santé et des maladies des enfants en obtenant leur vision du système de santé. Cette approche peut fournir de l’information précieuse sur leurs perceptions de l’obésité et d’autres problèmes de santé. Les parents n’ont peut-être pas conscience des risques de l’obésité ou de l’importance de respecter un régime thérapeutique. Ils peuvent penser que l’enfant perdra son embonpoint en grandissant ou que des modifications au mode de vie n’y changeront pas grand-chose.23
  • Explorez et évaluez le soutien social, les rôles et responsabilités de la famille et la volonté des parents à adopter le changement. Les membres de la famille élargie peuvent jouer un rôle important, surtout s’ils résistent aux efforts des parents à gérer le régime alimentaire ou qu’ils les remettent en question. Envisagez de demander qui s’occupe de l’enfant en l’absence des parents, qui prépare les repas de l’enfant, qui vit avec lui.23
  • Informez-vous des pratiques d’allaitement ou d’alimentation au biberon, selon le cas, et de l’introduction des premiers aliments complémentaires (quoi et quand).23
  • Évaluez la consommation de glucides et de boissons de la famille ainsi que leur qualité nutritionnelle et évaluez l’acceptabilité de remplacer certains aliments.23 L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture propose des renseignements utiles sur les aliments courants et les pratiques alimentaires dans divers pays.
  • Évaluez les attitudes des parents envers le régime alimentaire, l’activité physique et la corpulence des enfants, les médias (p. ex., la télévision) et le sommeil.23
  • Lorsqu’ils cherchent à parvenir à des prises de décision partagées respectueuses de la culture, il est recommandé que les professionnels de la santé reconnaissent leurs propres valeurs culturelles et demeurent conscients de leurs propres préjugés.60

Le modèle LEARN est un cadre d’enseignement des compétences culturelles orienté sur l’action et axé sur ce que peuvent faire les dispensateurs de soins.

  • Écouter (Listen) avec sympathie et comprendre la perception que le patient a d’un problème.
  • Expliquer vos perceptions d’un problème.
  • Reconnaître (Acknowledge) les différences et les similarités et en discuter.
  • Recommander un traitement.
  • Négocier une entente.

Le traitement de l’obésité

Demandez aux parents leurs points de vue sur les aliments, l’alimentation et le poids, afin de mieux comprendre les croyances de la famille et de contribuer à négocier un plan de prévention ou de traitement. Par exemple :

  • Informez-vous des antécédents familiaux. Dans bien des cultures, l’obésité n’est pas considérée comme une maladie. Si les privations sont la norme dans leur pays d’origine, les parents peuvent maintenir des pratiques qui favorisent la prise de poids.25
  • Évaluez les connaissances et les croyances des parents au sujet de la santé et des maladies des enfants en obtenant leur vision du système de santé. Cette approche peut fournir de l’information précieuse sur leurs perceptions de l’obésité et d’autres problèmes de santé. Les parents n’ont peut-être pas conscience des risques de l’obésité ou de l’importance de respecter un régime thérapeutique. Ils peuvent penser que l’enfant perdra son embonpoint en grandissant ou que des modifications au mode de vie n’y changeront pas grand-chose.23
  • Explorez et évaluez le soutien social, les rôles et responsabilités de la famille et la volonté des parents à adopter le changement. Les membres de la famille élargie peuvent jouer un rôle important, surtout s’ils résistent aux efforts des parents à gérer le régime alimentaire ou qu’ils les remettent en question. Envisagez de demander qui s’occupe de l’enfant en l’absence des parents, qui prépare les repas de l’enfant, qui vit avec lui.23
  • Informez-vous des pratiques d’allaitement ou d’alimentation au biberon, selon le cas, et de l’introduction des premiers aliments complémentaires (quoi et quand).23
  • Évaluez la consommation de glucides et de boissons de la famille ainsi que leur qualité nutritionnelle et évaluez l’acceptabilité de remplacer certains aliments.23 L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture propose des renseignements utiles sur les aliments courants et les pratiques alimentaires dans divers pays.
  • Évaluez les attitudes des parents envers le régime alimentaire, l’activité physique et la corpulence des enfants, les médias (p. ex., la télévision) et le sommeil.23
  • Lorsqu’ils cherchent à parvenir à des prises de décision partagées respectueuses de la culture, il est recommandé que les professionnels de la santé reconnaissent leurs propres valeurs culturelles et demeurent conscients de leurs propres préjugés.60

Le modèle LEARN est un cadre d’enseignement des compétences culturelles orienté sur l’action et axé sur ce que peuvent faire les dispensateurs de soins.

  • Écouter (Listen) avec sympathie et comprendre la perception que le patient a d’un problème.
  • Expliquer vos perceptions d’un problème.
  • Reconnaître (Acknowledge) les différences et les similarités et en discuter.
  • Recommander un traitement.
  • Négocier une entente.

Conclusion

D’après les études, le risque d’embonpoint ou d’obésité chez les immigrants augmente proportionnellement à la période passée dans le pays d’adoption,17,19 tout comme les conséquences à long terme des maladies qui l’accompagnent, telles que le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires.26 Il est important d’assurer un suivi continu et des évaluations régulières.

Scénario

La mère de Julio, un bébé de dix mois, arrive à son premier rendez-vous au Canada. Les membres de sa famille ont émigré du Mexique un mois auparavant et sont désormais résidents permanents. Le père de Julio est à la recherche d’un emploi.

Les antécédents familiaux révèlent la présence d’une hyperlipidémie sans obésité du côté paternel.

Même si la grossesse et l’accouchement à terme de Julio se sont déroulés sans histoire, la mère de Julio a suivi les conseils de ses amies et a arrêté d’allaiter au bout de seulement une semaine. Elle a commencé à le nourrir à l’aide d’une préparation lactée pour nourrisson, qu’elle croyait plus pratique et plus « moderne ».

Julio boit environ 750 mL (25 oz) de lait entier par jour et 480 mL (10 oz) de jus par jour. Il a commencé à prendre des céréales et des fruits, mais refuse les légumes et la viande. Lorsque vous lui posez des questions, la mère confie qu’elle craint de sortir Julio dehors l’hiver. L’examen clinique et les courbes de croissance (poids, taille et rapport poids-taille entre le 3e et le 85e percentile) sont normaux.

Points d’apprentissage

  • Le lait maternel est le meilleur aliment que l’on puisse offrir à un bébé et peut contribuer à prévenir l’obésité chez les enfants. Santé Canada et la SCP recommandent l’allaitement exclusif jusqu’à six mois. L’allaitement peut se poursuivre jusqu’à l’âge d’au moins deux ans. Les bébés ne devraient pas commencer à manger des aliments solides avant l’âge de quatre à six mois. Il est possible d’obtenir d’autre information sur la promotion de l’allaitement chez les mères immigrantes dans un autre module du présent site.
  • La vitamine D et le fer sont essentiels pour une croissance et un développement sains. La SCP fournit de l’information pour les parents sur la vitamine D et le fer.
  • Il faut donner des conseils nutritionnels qui respectent les habitudes alimentaires traditionnelles. La SCP et Santé Canada proposent de l’information pour les parents à ce sujet.
  • Il faut encourager les activités familiales et les jeux extérieurs.
  • Les cliniciens doivent utiliser les courbes de croissance de l’OMS (0 à 2 ans) pour évaluer les enfants correctement.
  • Utilisez le calendrier de vaccination systématique lors des rendez-vous réguliers.

Scénario

Lorsque vous voyez Julio la fois suivante, il est sur le point d’entrer en maternelle à quatre ans et demi. Les suivis précédents ont eu lieu au centre de santé local. Sa mère dit qu’il est en très bonne santé, mais d’après les courbes de croissance de l’OMS, il fait maintenant de l’embonpoint.

Les antécédents nutritionnels révèlent que Julio est devenu un « mangeur difficile » et que sa famille a vraiment dû l’encourager à manger entre l’âge de deux et trois ans. À l’heure actuelle, il mange peu au déjeuner (un verre de jus, une rôtie recouverte de tartinade de chocolat à la noisette). Il est tout aussi difficile à la garderie. Il n’aime pas les légumes, les salades et les fruits, et il préfère beaucoup les sucreries. À la maison, Julio préfère la malbouffe américaine aux pozole, aux chilaquiles et aux huarache maison. Ses boissons favorites sont les jus et les « refresco ». La mère de Julio est déçue de certains de ses choix, mais est heureuse qu’il s’adapte si bien à son nouveau pays.

En général, il préfère rester à l’intérieur pour jouer à des jeux vidéo.

Points d’apprentissage

  • Il est important d’effectuer un examen physique complet, tout particulièrement la tension artérielle et la santé buccodentaire.
  • Il faut renforcer les conseils sur l’alimentation et une vie saine et active et s’attarder tout particulièrement aux quatre groupes alimentaires, à la dimension des portions (à l’aide des versions espagnoles de l’assiette santé et de la pyramide santé de Harvard), aux limites de temps d’écran et à l’encouragement de l’activité physique.
  • Il faut assurer un suivi tous les quatre à six mois pour soutenir la famille dans ces changements.

Scénario

Le suivi suivant a lieu lorsque Julio a 11 ans, après qu’il a subi une blessure mineure à la jambe après avoir été victime d’intimidation dans la cour d’école. Il est maintenant en sixième année et veut jouer dans l’équipe de soccer de l’école, mais n’a pas été retenu aux sélections à cause de son peu d’endurance. D’après les courbes de l’OMS pour l’IMC, il est désormais cliniquement obèse. Sa tension artérielle est de 135/85.

Points d’apprentissage

  • Il faut procéder au dépistage métabolique du diabète, de la fonction rénale et de l’hypercholestérolémie, conformément aux directives canadiennes, en anglais.
  • Vérifier l’hypertension. Les National Institutes of Health des États-Unis proposent un document de qualité sur le diagnostic, l’évaluation et le traitement de l’hypertension chez les enfants, en anglais.
  • Adopter un plan thérapeutique et envisager de donner des conseils axés sur la famille au sujet des facteurs de risque liés à l’obésité. Utiliser des entrevues motivationnelles et des approches multidisciplinaires pour renforcer les nouveaux messages sur la santé et les modifications au mode de vie.
  • Orienter Julio et ses parents vers des ressources communautaires sur l’intimidation et encourager les discussions au sujet de ce problème avec la direction de l’école.
  • Déterminer les éléments stressants de la vie familiale (surtout d’ordre économique) et mettre la famille en contact avec les services locaux pertinents qui offrent du soutien. L’orienter vers les programmes communautaires destinés aux familles immigrantes et réfugiées proposées dans le présent site.
  • La SCP propose plus d’information sur les aspects psychosociaux de l’obésité chez les enfants et les adolescents.
  • Organiser un suivi régulier tous les quatre à six mois et consigner les progrès vers l’atteinte d’un poids plus sain et des modifications au mode de vie, et ce, jusqu’à la transition aux soins pour adultes.

Quelques ressources

Information pour les parents

Autres mesures de la croissance

Même si les courbes de croissance de l’OMS sont les seules à être officiellement recommandées, d’autres peuvent être utiles. Plus d’information est fournie à ce sujet dans le site http://adoptmed.org/topics/growth-charts.html, en anglais seulement.

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Éditeurs scientifiques

Élisabeth Rousseau Harsany, MD

Laurence Gariepy-Assal, MD

Mise à jour : juillet, 2019